

Après un long trajet parcouru pour arriver au pays de la « liberté, égalité, fraternité », duquel sortent la plupart des auteurs que nous avons étudiés à l’université; fascinées par leurs idées défendant les droits de l’homme et la justice, nous nous retrouvons finalement ici, pour poursuivre et enrichir nos études. Quand on pense à ses écrivains, les noms de Michel Foucault, de Jean Paul Sartre et de Simone de Beauvoir, entre autres, ressortent tout de suite (des penseurs qui ont participé d’ailleurs dans le boycott pour annuler la Coupe du Monde du 1978 en Argentine, manifestant ainsi leur rejet d’un gouvernement autoritaire qui allait contre le respect de la liberté de l’homme)
On pourrait citer de nombreux philosophes, hommes de lettres et du Droit et des révolutionnaires, pour mieux illustrer ce que La France signifie pour nous, celles que nous écrivons dans cette petite revue. Mais en réfléchissant à toutes ces grandes idées, nous constatons qu’il y a quelque chose qui a changé aujourd’hui… mais que s’est-il passé ?
Ce n’est pas facile à l’expliquer, c’est sans doute la suite des gouvernements, un long trajet politique qui depuis des années a conduit la France vers le chemin opposé aux idées sociales, mais ce qui nous a le plus étonnées est le résultat des dernières élections.
On pensait que dans ce pays, plus ou moins, les idées sociales étaient très fortes, que les gouvernements représenteraient une société défendant ses valeurs et non pas un marché ; qu’ils étaient plus du côté du peuple et de ses besoins que du côté des hommes d’affaires… On était peut-être mal informées, en tout cas c’était cette image là que nous les Argentins avions « du pays de la liberté et des Droits de l’homme ».
Evidement ces grandes idées font aujourd’hui partie du passé ; et comme dit la chanson que nous les Argentins connaissons très bien : « Cambia todo cambia» (change tout change), on a le sentiment que le 6 mai dernier tout a changé.
On croyait qu’en venant ici on lassait loin certaines habitudes, mais malheureusement on constate qu’elles existent aussi ici.
Il était une fois, en 1989, un président argentin qui a fait de son pays un cirque, mais ce n’était pas « un cirque pour les Argentins», c’était « un cirque des Argentins» jusqu’à ce que finalement il ne restait plus rien , ni des Argentins, ni du cirque, ni des hommes…
Malheureusement, ce président argentin avait commencé de la même façon que le nouveau président des Français. Il promettait « tout » afin d’obtenir la présidence et après…. « le show a commencé » : des voyages, du luxe, des spectacles, des amis, des amis entrepreneurs. En même temps, un côté obscur et caché : la répression, la « vente-cadeau » des entreprises argentines, le délaissement de l’éducation et la seule envie de se remplir les poches avec le travail de tout un pays, faisant des plus pauvres encore plus pauvres et des riches encore plus riches. Ce président a démontré que rien ne l’intéressait à part lui, ni les gens, ni la société, ni son propre pays.
Nous avons déjà vécu un président comme celui-ci, et nous espérons que cette histoire ne se reproduira pas dans « notre nouveau pays ».
C’est notre meilleur veux pour ces nouvelles cinq années qui commencent !