06 juillet 2007



Une fois la démocratie restaurée, une grande quantité de films argentins ont montré et dénoncé les actions du gouvernement militaire déchu. Ils décrivent la situation vécue pendant cette période sous différents aspects : les mères et leurs fils disparus, les enfants enlevés aux détenus dont on ignore ce qu’ils sont devenus, les disparus, les exilées, les méthodes inhumaines utilisées lors du procès, et l’ignorance et la peur de beaucoup de citoyens face à ces faits.
Parmi ces films, certains illustrent tout particulièrement ce qu’à pu vivre l’Argentine pendant ses années :

« La historia oficial » (1985), de Luis Puenzo.
Ce film a été l’un des premiers à traiter le thème du destin des enfants volés aux mères disparues. Très choquant et réel, il a gagné un oscar dans la catégorie « meilleur film étranger » et dépeint des personnages forts incarnés par des acteurs très reconnus.

« La noche de los làpices » (1986), de Hector Olivera.
L’un des premiers films à traiter des étudiants, de leurs revendications, de leurs luttes et du pouvoir des forces policières au début des années 70. Ce film a été projeté presque dans tous les lycées argentins pendant les années 90 pour faire connaître l’histoire argentine aux nouvelles générations.

« Garage Olimpo » (1999), de Marcos Bechis.
Ce réalisateur italien propose un regard nouveau sur « les détenus clandestins », sur leur condition de vie et de survie, sur la manière dont ils ressentent cette situation. C’est aussi un film très dur qui permet de réfléchir sur un autre aspect de la dictature.

« Kamtchatka » (2002), de Marcelo Pineyro.
Ce film montre à quel point ce régime a produit la dissolution familiale dans le pays. C’est l’histoire d’une famille, dont les enfants, suite à la disparition de leurs parents, sont accueillis par leurs grands-parents. D’une façon subtile et légère, on peut voir un autre impact de la dictature dans la société : la désintégration de la famille.

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