25 février 2008




Le Nord et le Sud de l’Argentine sont comme deux pôles qui opposent deux pays différents. Ainsi, tandis que voyager dans le Nord nous rapproche d’une culture autochtone de l’Amérique Latine, la Patagonie nous plonge dans une terre de la dépouille .
Les campagnes des militaires menées dans le XIXè ont réussi le massacre des différentes tribus indigènes qui peuplaient autrefois le sud du pays, dont le but était d’avoir la domination complète de ce territoire. Il reste donc peu de traces aujourd’hui de ces habitants qui se trouvent isolés dans de petites « réserves » dans les terres les plus profondes de cette région. Ce massacre à fait de ce territoire un véritable désert qui a finit par accueillir différentes communautés de l’Europe. Tel est le cas des Gallois qui s’y sont installés au milieu de XIXè, poussés par le désir de liberté et celui de vivre loin de l’oppression anglaise dont ils étaient victimes. Il y a en Patagonie beaucoup de « villages Gallois » où on peut apprécier et « déguster » leurs traditions. Cette communauté a trouvé une terre de liberté et elle a établit des liens d’amitié avec les tribus indigènes, fondés en partie sur un point commun : être victimes de la domination.
Mais la Patagonie a accueilli aussi des habitants beaucoup moins sympathiques, comme c’est le cas des militaires nazis reçus par le gouvernement de Péron après la Deuxième Guerre Mondiale. Ils cherchaient bien sûr un autre type de liberté que celle des Gallois, car l’isolement de ces terres était sans doute la cachette idéale et ses paysages le site rêvé pour calmer une conscience chargée.
La dépouille continue toujours en Patagonie, terre qui ne se lasse pas d’accueillir des inconnus. Aujourd’hui elle s’exprime par la vente sans limite des terres à des milliardaires du monde entier, qui sont devenus les nouveaux terriens de grandes extensions du Sud Argentin.
Voyager en Patagonie c’est aussi plonger dans un paysage des bois et des lacs, coloré par une mythologie des gnomes, habitants magiques des bois. Tout un univers enchanté qui fait oublier la triste destinée de ces terres.
Quand on est en Patagonie, on ne sait pas exactement où l’on est, terre qui n’appartient à personne, et à la fois à tant de communautés.
Ainsi, tandis que le Nord représente la culture et les traditions de nos indiens, le Sud est quant à lui le symbole de cette rare fusion entre ouverture, paysages de rêve, massacre et dépouille des terres .
Patagonie, terre de dinosaures, de gnomes, de désert, de lacs, de montagnes, de bois ; terre où on trouve à la fois tout et rien .

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