11 novembre 2008

Une place pour un écrivain

Dans ce numéro, La Pause aimerait présenter Guillermo Octavio Carlevaro, un écrivain argentin qui a partagé sa vie entre Buenos Aires et Paris. Un choix de vie caractéristique d’un grand nombre d’intellectuels argentins.
Un jour, Elsa Carlevaro, a contacté La Pause pour nous faire connaître cet homme qui avait plongé dans l’écriture dans différents moments de sa vie. Aujourd’hui, Elsa a réuni les feuilles de son mari et les a éditées dans deux livres.
La Pause voulait donc lui donner une place, pour que ses œuvres arrivent aux lecteurs, qui partagent, comme G.O. Carlevaro et comme cette revue, l’intérêt pour l’Argentine et pour la France, et de cette façon, tous ceux qui s’intéressent et veulent continuer la lecture de cet écrivain puissent le faire.
On a demandé à Elsa de présenter l’ écrivain qui a été son mari, car personne mieux qu’elle ne va savoir nous introduire dans son histoire :

Guillermo Octavio Carlevaro (1929-1968) né à Concordia, une ville de la province d’Entre Rios de l’Argentine. Il a habité ensuite dans la ville de Buenos Aires et dans plusieurs pays européens, parmi lesquels la France. Il a très bien connu les particularités de la vie de la campagne argentine pour après connaître la vie des grandes villes et d’autres horizons, en séjournant dans de divers pays du globe.
Une caractéristique de son esprit : la rigueur dans ses études qui contrastait avec une certaine légèreté face au quotidien. Il avait un esprit sensible, qui aurait pu être caractérisé par la phrase de Knut Hamsum: “Je pourrais mourir par un mot qui soit trop dur”. On peut définir aussi G.O. Carlevaro par des citations des écrivains, que lui même s’ appropriait: “Moi je ris de tout, même de ce que j’aime le plus” de G.Flaubert ou : “Ce qui m’intéresse le plus c’est l’énergie passionnée de la pensée” de Robert Musil . Il a du repousser sa propre écriture par des obligations universitaires et d’enseignement. En attendant le moment d’oisiveté approprié pour s ‘occuper de ses écrits, il a été surpris par son départ définitif et cruel pour tous ceux qui l’ont connu.
Après sa mort, deux livres contenant des pages de ses carnets de notes ont été publiés en son hommage: Saludos[1] et Ciclistas en el aire[2]. Ces livres contiennent des réflexions sur des sujets philosophiques, une certaine perception du quotidien et de l’intimité dans l’interrelation.
Dans Saludos on peut lire: “El tiempo pasa sin darnos cuenta y puede suceder que hasta las cosas más familiares de pronto desaparezcan o se escondan y desde algún lugar nos espíen como a desconocidos. Cuando ocurre me encojo de hombros como ante un hecho contra el que no puedo hacer nada. Tarea inútil; hay un efecto perverso en lo acumulado, tanto es así que nadie da un paso sin consecuencias. . .”[3]
Dans le dos du livre Ciclistas en el aire, nous lisons: « G.O.Carlevaro désacralise la science et fait propre la pensée de Robert Musil, “L’erreur principale: l’excès de théorie” et il nous propose, comme si nous étions des cyclistes dans l’air, des manières différentes de parcourir la pensée. »
Les livres de Guillermo Octavio Carlevaro , Saludos et Ciclistas en el aire, se trouvent dans la bibliothèque du Service Culturel de l’Ambassade Argentine à Paris.

Elsa Carlevaro

[1] Saludos: Ed. Vinciguerra-Buenos Aires, 2001.
[2] Ciclistas en el aire: Ed. Deldragón-Buenos Aires, 2006
[3] Le livre étant en espagnol, nous proposons la traduction suivante de ce fragment : “Le temps passe sans que l’on s’en aperçoive et il arrive que même les choses les plus familières disparaissent d’un coup ou se cachent et nous épient dès quelque part comme à des inconnus. Quand cela arrive, je baisse les épaules comme devant un fait contre lequel je ne peux rien faire. Tache inutile; il existe un effet pervers dans l’accumulation, tel est ce constat que personne ne peut faire un pas sans qu’il y ait des conséquences...”

2 commentaires:

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Anonyme a dit…

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